Le jardin noir, 2012
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Un titre et une couverture aux allures de polars, pour ce livre sur le thème du couple qui n’en est pas un, publié en 2011 par les Éditions Salvator pour le compte desquelles je traduis depuis 2008 l’œuvre du romancier canadien Michael D. O’Brien (Père Elijah, 2008, Une île au cœur du monde, 2011, Theophilos, 2012,  L’Odyssée du père, 2013, Voyage vers Alpha du Centaure, 2014). Roman parisien, il a pour cadre principal le parc André Citroën et tente d’en épouser les grandes lignes qui entendent mener le promeneur du jardin noir jusqu’au jardin blanc dans une subtile mise en mouvement de tout son être et la mobilisation de ses sens d’une façon qui m’a très tôt depuis sa création dans les années 90 attirée. Plus qu’un roman noir, c’est celui de l’espérance.
Vous pourrez vous le procurer assez facilement en librairie ou en ligne.
 
 
Le mouvement de la lumière, 2002
 
Écrit en grande partie avant mon départ début 97 chez les sœurs de Mère Teresa, ce petit livre déploie, pour aborder les thèmes croisés de la folie et de l’adultère, des accents de confessions, un rythme quasi incantatoire, une écriture quelques peu baroque et la couleur gris plomb des jours de typhons sur Tokyo. Contrastant en tous points avec les pétillements espiègles de Petite Pomme, il a su rejoindre certains lecteurs en des lieux si intimes qu’il m’est difficile d’en dévoiler les détails mais les témoignages reçus ont été pour moi la meilleure confirmation qu’en dépit de sa dérangeante singularité il avait bien sa raison d’être. Il m’en reste aujourd’hui un tout petit stock et j’invite les lecteurs qui voudraient se le procurer à me contacter directement
Le livre de Samuel, 2010
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Commencé à l’époque où je sentais que ma vie paloise touchait à sa fin, ce septième roman, le plus provincial de tous, entendait rendre hommage au Béarn où, de siècles en siècles,  sur fond de chaîne des Pyrénées, se sont développées une grande partie de mes racines familiales. C’est aussi le seul pour le moment dont le personnage principal est un homme. Récit d’une conversion, c’est aussi celui dans lequel, en réponse à certains lecteurs, j’ai le plus approfondi l’analyse des ressorts psychologiques et spirituels de ce retour à  la vie de son ténébreux héros.
Publié par mes soins en 2008 aux Éditions Massabielle, sous le titre de Présence réelle à l’époque où j’utilisais encore mon seul nom de jeune fille, Carine Poutous, comme nom de plume, ce roman a été réédité par les Éditions de l’Œuvre en 2010 sous le titre Le livre de Samuel, publié sous mon nom d’épouse Carine Rabier (pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer !). Pour couronner le tout, l’éditeur ayant déposé son bilan, j’ai réussi à sauver des eaux une bonne partie du stock restant et je vous invite donc à passer commande sur ce site si vous désirez vous le procurer.
 


L'arbre de vie, 2006 
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Lorsque les moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Wandrille m’ont proposé d’écrire un roman pour leur collection Mystères et Fêtes dont la vocation est de restituer le sens des grandes fêtes chrétiennes de façon accessible à tous, je n’ai pas hésité longtemps avant de choisir la fête de la croix glorieuse. Célébrée le 14 septembre, aussi peu connue des Églises d’Occident qu’elle est célébrée avec faste par l’Orient chrétien, j’en avais découvert toute la saveur pendant mes années de vie religieuse et j’éprouvais le désir de partager les échos qu’elle avait laissé en moi. Mon seul regret a été de constater que cette petite collection n’a pas eu l’accueil qu’elle méritait et qu’il faut pour se procurer ce petit livre pourtant si consolateur une bonne dose de détermination.  
Chemins d'éternité, 2003
 
Tout comme Le mouvement de la lumière, ce roman a pour décor le pays du Soleil Levant, pays où j’ai vécu les cinq premières années de ma vie adulte et dont la découverte a laissé sur moi des traces indélébiles. En 2000, à mon retour de chez les sœurs de Mère Teresa, alors que je m’étais officiellement lancée sur le chemin de l’écriture, dire Japon c’était pour moi me voir assurée de m’entendre répondre Stupeur et tremblements, chacun voulant savoir ce que je pensais de l’incontournable best-seller du moment. Le Japon mis en scène avec tant de virtuosité par Amélie Nothomb était-il vraiment le Japon que je connaissais ? Un peu lasse de m’entendre répondre les mêmes évidences, oui, c’était le Japon mais évidemment ce n’était pas que cela, et quel romancier aurait d’ailleurs pu prétendre circonscrire l’énigme même d’un monde ? J’ai eu envie d’y promener à mon tour mon œil de romancière. Stupeur et émerveillement, voilà ce que j’aurais voulu pouvoir exprimer. Dire le choc de l’altérité en posant comme sur une icône les lumières de l’émerveillement mais un tome je crois n’y aura pas suffi. Peut-être est-ce pour cela que dix ans après  sa publication j’ai décidé de retourner sur les lieux de mes premières amours et travaille  actuellement à une libre suite de ce petit opus. Tout comme Le mouvement de la lumière, j’invite ceux qui souhaiteraient se le procurer à me contacter.
Un soir de printemps, en passant devant la vitrine d’une librairie, Amélina Dubois, jeune femme façonnée par l’individualisme de ce temps, aperçoit sur la couverture d’un livre le visage de Mère Teresa. La sainte de Calcutta rayonne d’une joie dont l’intensité va toucher au cœur la jeune femme, éveillant en elle une immense soif intérieure qui bouscule radicalement sa vie et la met en mouvement. À mi-chemin entre le roman et le témoignage, Petite Pomme est avant tout un manifeste pour la vie en plénitude à laquelle son auteur n’a jamais cessé d’aspirer, le fruit espiègle de son désir de partager la joie qui l’habite.
Petite Pomme – La mise à jour, 2014
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C’est par cette petite trilogie dont le titre enfantin a su d’emblée attirer la sympathie que j’ai choisi d’aller à la rencontre de mes premiers lecteurs. Ce n’était pas mon premier manuscrit mais celui avec lequel j’avais envie de faire connaissance avec vous. Était-ce parce qu’il me semblait que parmi ceux que j’avais jusque-là écrit c’était le livre qui me ressemblait le plus ? Je ne saurais l’affirmer. Le fait est qu’il me plaisait qu’Amélina Dubois, l’espiègle héroïne de ce petit roman à rebondissements, soit mon ambassadrice sur cette terre inconnue de la rencontre avec vous. On me demande souvent combien de temps je mets pour écrire un roman et c’est une question à laquelle j’ai souvent beaucoup de mal à répondre. Chaque titre a sa propre gestation qui échappe en grande partie à la volonté de son auteur et puis, il faut bien l’avouer, je n’ai jamais été la championne des comptes et des agendas. Ce dont je me souviens concernant ces trois petits tomes c’est du contexte dans lequel ils ont vu le jour et, puisque l’achevé d’imprimer de la première édition fait mention du mois de décembre 2001, je crois pouvoir dire que ceux-là n’auront pas mis plus d’une demi-année pour prendre corps.
 
Rentrée en France fin 1999 après trois années passées chez les sœurs de Mère Teresa (successivement à Londres, Varsovie et Rome), j’avais en 2000 pris la résolution de faire fructifier ce talent d’écriture dont j’étais bien malgré moi dépositaire. Après avoir passé une année à faire de petites gammes puis à retravailler le manuscrit de ce qui deviendrait Le mouvement de la lumière, je sentais que dans la grande besace de mes souvenirs, espiègles et facétieux, les mots se chamaillaient et qu’il me fallait y regarder d’un peu plus près. Le temps de la mise en jambe touchait à sa fin et sous ma plume Amélina Dubois semblait vouloir prendre corps. Quelques mois plus tard, les trois petits tomes de Petite Pomme avaient vu le jour et piaffaient de partir à la rencontre de leurs lecteurs. Profitant des possibilités qu’offrait l’impression numérique naissante, je décidai de me lancer dans l’aventure de l’édition et créai les Éditions Massabielle.
 
Depuis leur parution en 2001 mes lecteurs n’ont cessé de me demander des nouvelles de Petite Pomme, comme si Amélina Dubois, alias Petite Pomme, et son auteur ne faisaient qu’un, ignorant délibérément l’insistance avec laquelle je les enjoignais pourtant de ne pas prendre le roman pour l’autobiographie qu’il n’était pas. Le temps passant, j’ai réalisé que j’avais sans doute écrit là une autofiction, une sorte de témoignage librement romancé des grands courants qui avaient irrigué une partie de ma vie. Touchée par le capital de sympathie de ce drôle de double auquel j’avais par ma plume donné la vie, j’ai eu envie de creuser certains détours de son existence que par prudence peut-être la première version n’avait fait qu’ébaucher et poursuivre un peu le chemin avec mon attachante espiègle, opérant ainsi ce qui m’est apparu pouvoir justement être appelé une mise à jour. Je vous la livre aujourd’hui avec l’espoir que vous y trouverez de quoi enchanter vos âmes et que, dans dix ans, vous m’en demanderez encore des nouvelles.
Résumer un roman est une violence à laquelle je ne parviens à m’habituer. De même, lorsqu’entre deux portes on me demande quel genre de romans j’écris je me sens toujours prise à la gorge par cet esprit invisible qui tend à tout étiqueter si bien qu’il n’y a ensuite plus qu’à passer son chemin. Circulez, il n’y a rien à voir !
 
Comme un bon film, un bon roman ne peut se réduire à un scénario, et l’intrigue n’est souvent que prétexte à l’expression d’une vision du monde dont l’auteur se sait porteur. Il en va de même de toute œuvre d’art je crois. Mais comment alors donner envie de lire un roman plutôt qu’un autre ou même le plus souvent plutôt qu’aucun ? C’est le casse-tête des éditeurs qui jouent des coudes pour placer leurs auteurs sur les plateaux de télévision, ceignent les livres de leurs poulains les plus prometteurs de bandeaux racoleurs et finissent bien vite par transformer leur noble passion en une chasse aux bons coups. On vend alors du livre comme d’autres vendent de la lessive ou du shampoing. La chose ne date sans doute pas d’hier mais l’époque qui a le chic pour tout accélérer s’en donne à cœur joie. C’est ainsi et il appartient à chacun de s’adapter comme il le peut. Certains, avec le don de l’écriture, semblent avoir reçu celui de s’accorder à l’air du temps, enchainant les succès de librairie ainsi que les plateaux télévision, d’autres creusent leur sillon à l’abri des engouements du moment, faisant fi de l’adversité environnante, trouvant toutes sortes de subterfuge pour continuer à avancer à l’écart des projecteurs, et l’histoire seule dira qui parmi ces premiers ou ces derniers résistera au passage du  temps.
Pour ma part donc, voici quinze ans que je me suis mise en route sur ce chemin si peu balisé qu’il m’a toujours semblé que, comme en beaucoup de choses sur cette terre, mon meilleur allié serait la persévérance. Par bonheur, j’ai découvert qu’à côté de la persévérance dont j’étais la seule redevable, je puisais une force inouïe dans le contact avec mes lecteurs. Sentir que les mots semés dans le silence de l’écriture rejoignent l’autre au point qu’il éprouve le désir de me le faire savoir est une source d’énergie incroyable, un émerveillement dont je ne me lasse pas. Grâce vous soit rendue, chers amis lecteurs auprès de qui je trouve tant de réconfort.
 
C’est pour vous que j’ai eu envie de remettre à jour ce site après pas mal d’années de grande jachère, espérant pouvoir vous y offrir une part manquante de mes petits romans qui saura vous satisfaire. Plus qu’un catalogue de quatrièmes de couvertures, j’ai eu envie de partager avec vous la genèse de chacun des titres dont je vous propose la lecture.
 
Puisse-t-elle répondre à certaines de vos questions et vous donner le goût de les lire ou relire.
Les romans ont une âme
Carine Rabier-Poutous